29 mars 2011
118 / DANS LE MEDISANT PAR BONTE DE J.BOUSQUET, ON LIT...
"Dans la rue la plus silencieuse de la petite ville, sur une façade de pierre grise, s'ouvrent cinquante fenêtres hautes comme des portes et une entrée où passeraient quatre chevaux de front. Cet hôtel particulier où bourdonnent aujourd'hui des ronds-de-cuir et des dactylos n'est plus habité par les aristocrates qui l'ont fait bâtir. Parfois, une passante regarde furtivement l'amour de pierre qui s'effrite dans la cour, elle cherche des yeux une étroite ouverture qui était jadis l'accès dérobé de l'hôtel, et répond à peine à son mari qui l'entraîne et parfois la querelle sur le silence où elle vient de tomber."
BOUSQUET, Le Médisant par bonté, collection L'Imaginaire, Gallimard, page 111
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